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Nouveau Toprural en version Beta sur toprural.net

mars 17, 2009

Nous sommes en train de développer une nouvelle version de notre site, encore en phase préliminaire mais néanmoins accessible sur Toprural.net. Pour le moment nous y offrons les logements ruraux en Autriche et aux Pays-Bas (lees autres pays restent disponibles sur la version actuelle Toprural.com). Cherchez par exemple des gîtes ou chambres d’hôtes dans le Tirol ou lisez cet article pour en connaître la petite histoire.

Début 2007, nous avons décidé de nous lancer dans une reprogrammation complète de notre portail Toprural.
Le but est d’abandonner à terme l’actuelle version en Coldfusion, car nous sommes arrivés à la conclusion que ce langage de programmation était dépassé et offre actuellement une communauté de programmateurs trop réduite. Nous avons envisagé différentes alternatives : Ruby on Rails, PhP ou Java et finalement nous nous sommes décidés pour Java.

Quelques mois plus tard, au cours de l’été 2007, nous avons recruté un premier programmeur-explorateur, Francisco Viejobueno, qui a commencé à préparer cette nouvelle version. Depuis décembre 2006, parallèlement, nous avons étoffé notre équipe de développeurs du nouveau portail, qui compte aujourd’hui 8 personnes : Carlos, Diogo, Fritz, Iñigo, Javier, Paco, Pedro et Sabri.

Au total, nous estimons que cette migration complète du portail prendra près de 2 ans, depuis début 2008, jusque fin 2009.

Nous refaisons tout de zéro:

  • Redéfinition complète (grâce à Cristóbal Abad)
  • Nouveau modèle de données
  • Nouvelle base de données (MySQL au lieu de PostgreSQL)
  • Quelques nouvelles fonctionnalités
  • Une reprogrammation complète

Nous sommes aussi en train de remplacer des développements que nous avions réalisés en interne, par des solutions externes, pour améliorer nos services et alléger la migration :

Pour pouvoir tester en direct notre nouvelle version, en conditions réelles (avec des logements, recherches réelles, utilisateurs, opinions, indexation sur les moteurs de recherche, etc.) nous avons décidé de lancer le nouveau Toprural dans deux nouveaux pays: l’Autriche et les Pays-Bas, dans les 8 langues utilisées sur le site actuel.

Cette version Beta pour les nouveaux pays nous permettra de roder le nouveau Toprural avant la migration des données des 7 pays où nous sommes présents actuellement, migration prévue pour le 2 janvier 2010 (si tout va bien).

La version Beta est disponsible sur www.toprural.net

Capture d'écran Toprural.net - 17/mar/09

Capture d'écran Toprural.net - 17/mar/09

Vous pouvez la tester avec des recherches en Autriche et aux Pays-Bas, par exemple en cherchant « Tirol » ou « Zélande » (ou toute autre destination dans ces deux pays).

Alors, qu’en pensez-vous?

Allez-y, lâchez-vous (mais n’oubliez pas que c’est une version beta, à ses débuts et encore incomplète) !

Pour le moment, seul le coeur du portail est disponible : le moteur de recherche, les résultats des recherches, les pages des logements et le coin du propriétaire, mais nous le compléterons dans les mois à venir.

Évidemment, ce processus de refonte complète est un projet long et complexe. Le changement n’est pas aisé mais il ne fait aucun doute que nous aurons au final un meilleur portail, avec un meilleur moteur de recherche, des pages plus claires du point de vue code et maintenance, un design par couches comme il se doit, des pages qui correspondent aux standards web (W3C) et beaucoup d’autres avantages encore.

Merci aux équipes d’usabilité, de technologie et d’administration de Toprural qui mènent à bien ce processus. Et d’avance, merci à tous ceux qui nous aideront à améliorer cette nouvelle version du portail avec leur suggestions et commentaires.

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Google Analytics vs XiTi: la mesure de l’origine des visites

février 24, 2009

Il y a quelque chose que j’ai toujours eu du mal à comprendre. Comment fait Google Analytics pour relever que la majorité de nos visites proviennent de… Google, quand n’importe quel autre outil de mesure de web analytics nous donne un pourcentage largement inférieur ?

Prenons un cas concret : chez Toprural, nous utilisons en parallèle XiTi (ATInternet) et Google Analytics (GA). Au mois de janvier 2009, GA indique que 71,8% des visiteurs ont accédé au site via un moteur de recherche alors que XiTi en rapporte 37,8%.

Origine des visites www.toprural.com, jan/09, selon Google Analytics

Origine des visites http://www.toprural.com, jan/09, selon Google Analytics

Origine des visites www.toprural.com, jan/09, selon XiTi

Origine des visites http://www.toprural.com, jan/09, selon XiTi

Comment s’explique une telle différence ?

Deux facteurs expliquent une telle différence.

1e partie de l’explication :
XiTi sépare les visites qui proviennent des moteurs de recherches en 2 groupes : « moteurs de recherche » et « notoriété« . « Moteur de recherche » comprend les visites qui arrivent à votre site à partir des résultats de recherche génériques et « notoriété » représente les visites obtenues à partir de recherches de notre nom (par exemple: les utilisateurs qui ont recherché “toprural”, “top rural”, “www.toprural.com”, “toprural.com”, etc.).

Mais le fait que la « notoriété » soit mesurée à part n’explique pas un tel écart entre les résultats de Google et ceux de XiTi. Google Analytics donne un total de 71,8% de visites issues des moteur de recherche alors que XiTi obtient 54,3% en additionnant « moteurs de recherche » et « notoriété ».

2e partie de l’explication :
Grâce au cookie __utmz Google Analytics attribue aux sources externes toutes les visites d’un utilisateur qui a accédé au site ne fut-ce qu’une seule fois par une source externe au cours des 6 derniers mois. Cette durée du cookie est configurable mais la valeur par défaut est de 6 mois.

Exemple : Pierrot visite votre site 2 fois de manière directe (il tape votre url dans la barre d’adresse du navigateur), après quoi il y vient une fois au travers des résultats d’une recherche sur Google. Puis il visite le site 3 fois encore en direct, sans repasser par Google, dans les 6 mois qui suivent.

Combien de visites depuis Google, GA indiquera ? 4 (1 + les 3 suivantes). Combien de visites directes indiquées ? 2 (les deux premières). Alors qu’en réalité il y a bien 1 visite par le biais de Google et 5 visites naturelles/directes.

XiTi est plus proche de ce que je considère comme la réalité : il indiquera 1 visite de Google et 5 visites directes vers votre site.

La politique de mesure de GA répond à une logique de marketing en attribuant à la source externe toutes les visites postérieures. Ce que personnellement je trouve plutôt douteux c’est que cette manière d’attribuer les visites n’est pas expliquée clairement pour les utilisateurs non-experts, et que la valeur par défaut du cookie soit de 6 mois, alors que la pratique générale en ce domaine est d’attribuer les visites à la dernière source externe pendant 30 jours.

Avinash Kaushik, un des experts en analyses web et Analytics Evangelist chez Google nous explique la politique de Google dans la version en espagnol de mon blog.

[…]
Voici une bonne façon de de penser le fonctionnement de Google Analytics : La dernière campagne reçoit le crédit
Pour les besoins de la discussion présente, désignons par campagnes email, recherche, affiliation, vidéo, médias sociaux, et tout ce que vous pouvez imaginer.

Voici quelques scénarios de comment ça marche (dans le cas de visites multiples)

Visite directe, email, conversion. Reçoit le crédit : l’email

Email, visite directe, conversion. Crédit : l’email

Email, accès par annonce publicitaire, moteur de recherches, conversion. Crédit : moteur de recherches

[lire la suite du commentaire en anglais]

Sur le même sujet, Pablo Román directeur de XiTi Espagne nous explique :

Dans le cas de XiTi, nous mesurons exactement comment tu l’expliques. Après, dans le cas de conversions, nous sommes capables de dire que les visites directes de Pierrot après la visite en provenance de Google sont des postclicks, des rémanences de la-dite recherche sur Google, mais nous allons comptabiliser les visites comme des accès directs.

Moralité : les données par défaut de Google Analytics nous incitent à penser que nous dépendons de Google pour 2 tiers des visites sur Toprural, alors qu’en réalité nous en dépendons pour 1 tiers des visites (moitié moins de ce que nous indique Google).

Google Analytics n’est pas un indicateur neutre. C’est une partie intéressée. Ils ont tout intérêt à à nous faire penser que Google est incontournable et il n’y a pas loin à penser qu’ils nous présentent les résultats comme ça les arrange.

Ce n’est pas une raison pour « jeter le bébé avec l’eau du bain » et abandonner Google Analytics, qui n’en est pas moins un outil très intéressant et gratuit alors que XiTi est payant. Cependant, je pense qu’il est important de ne pas dépendre que de GA pour étudier le traffic d’un site et de ne pas baser ses analyses sur les seules données fournies par GA.

Articles reliés:

La course aux contenus

février 9, 2009

Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, pour capter et fidéliser les utilisateurs il faut leur offrir un service bien supérieur à celui de la concurrence.. Comme dit Jakob Nielsen « Sticky sites and extended visits » (en français: des sites collants et des visites longues). Dans le cas des moteurs de recherche, qu’ils soient généralistes (comme Google) ou thématiques (comme Toprural par exemple), le service consiste à proposer une offre plus complète que sur les autres sources d’informations, ou à apporter plus de renseignements sur chaque produit (plus de photos ou plus d’avis d’utilisateurs).

Si on regarde les leaders dans chaque domaine couverts par les moteurs de recherche thématiques ou d’annonces, ils ont en commun la méthode initiale : tous ont commencé par une course aux contenus, plus que par une course à la facturation. Quelques exemples:

  • Google a passé les premières années à indexer des millions de pages web, plus que n’importe quel autre moteur de recherche. En 2000, avant que Google soit devenu le moteur de recherche leader incontournable que nous connaissons, son bot (programme d’indexation) était déjà plus performant que tous les autres, examinant et indexant la plus grande partie des pages web existantes quand les autres ne dépassaient pas les 30 ou 40%. Vous souvenez vous de Lycos ou de Copernic ? Moi, je me souviens avoir arrêté d’utiliser le métamoteur Copernic lorsque les résultats trouvés sur Google ont commencé à être meilleurs et plus complets que ceux fournis par Copernic ou par les autres agrégateurs de l’époque.
  • Idealista.com (le site immobilier leader en Espagne): les fondateurs du site, Jesús et Fernando Encinar, racontent que idealista.com a vu le jour en 2000 avec déjà plus de 5 000 annonces de particuliers à Madrid, alors que le concurrent le plus important à l’époque n’en offrait que 3 500. L’équipe de idealista.com a parcouru Madrid à pied pendant plusieurs semaines afin de pouvoir indexer pratiquement toutes les annonces qui existaient à l’époque. Il ont indexé les offres qui étaient alors publiées sur tous types de supports : papiers collés en rue, annonces collées au mur des petits commerces, presse écrite, etc.
  • Toprural, à ses débuts en juillet 2000 réunissait les annonces de 3 500 gîtes et chambres d’hôtes en Espagne, soit plus de 50% de l’offre existante à l’époque dans ce pays, et déjà plus que tous les autres guides ou sites de tourisme rural. Pour parvenir à ce résultat, nous avons collecté l’information d’associations locales de tourisme rural et portails officiels de toutes les régions espagnoles. Nous n’avions même pas le temps d’avertir les propriétaires de logements que nous les avions répertoriés sur notre portail (ils s’en rendaient compte en recevant les premières réservations). Le plus important était de proposer l’offre la plus exhaustive aux utilisateurs.

Pourquoi j’en parle aujourd’hui ? Le cas de Toprural en France.
En France certains annuaires de gîtes ou chambres d’hôtes existent depuis plus de 10 ans. Nous ne pouvons pas concurrencer ces sites en offrant la même chose qu’eux avec 10 ans de retard. Nous devons donc nous différencier par un service radicalement meilleur, avec un contenu réellement plus complet. Dans notre cas concret, faire la différence passe par un nombre supérieur de logements répertoriés, avec plus de photos, plus de vidéos, de meilleures descriptions et plus d’opinions de voyageurs.

C’est pourquoi nous nous sommes fixés comme objectif de dépasser en contenu tous les portails concurrents en France dès que possible. Irene Marciales, Roland Buquet, Adeline, Julia, et toute notre équipe française, ont mis les bouchées doubles et ont atteint cet objectif. En seulement 3 ans (2005-2008) nous sommes parvenus à proposer une offre plus complète que nos concurrents qui sont présents sur le marché depuis plus de 10 ans. Depuis, nous continuons d’ajouter des gîtes et chambres d’hôtes en France au rythme de 2 000 hébergements supplémentaires par mois. Nous leur offrons une période d’essai gratuite, et les invitons à publier autant de photos et vidéos qu’ils le souhaitent. Nous invitons également les voyageurs à publier leurs opinions. Avec une offre d’une qualité tellement supérieure à celle des concurrents, ce n’est qu’une question de mois pour que le trafic n’arrive et que la facturation ne suive.

1999 - 2009

Logements sur Toprural: 1999 - 2009

C’est notre course aux contenus. Nous avons débuté l’année 2000 avec plus de la moitié des gîtes ruraux d’Espagne. Entre décembre 2008 et décembre 2009 nous doublerons le nombre total de logements européens sur Toprural, passant de 40 000 fin 2008 à 75 000 en décembre 2009 (dont 40 000 en France). C’est un effort important à fournir, mais justifié, si nous voulons devenir la source d’information préférée des voyageurs ruraux.

Homeaway achète Homelidays

février 4, 2009

Nous nous y attendions depuis longtemps et la nouvelle vient de tomber : Homeaway, le conglomérat de portails su secteur de la location de vacances, vient de concrétiser l’acquisition de Homelidays, le portail leader en Europe sur ce marché.

homeaway1homelidays3

Nous avions déjà commenté cette possibilité en novembre dans le post « Que va faire Homeaway de 250 millons de dollars?« , et c’est maintenant chose faite. Il s’agit de la poursuite logique de la stratégie de Homeaway d’acquérir les sites de location de vacances leader dans chaque pays: depuis 2005 Homeaway avait en effet dájà racheté les es 5 principaux portails américains de locations de vacances (vrbo.com, vacationrentals.com, cyberrentals.com, a1vacations.com et greatrentals.com), les nº 1 et 2 au Royaume-Uni (holiday-rentals.co.uk et ownersdirect.co.uk), le nº 1 en Allemagne (fewo-direkt.com) et le nº1 en France (abritel.fr). Tous ces sites étaient des entreprises qui facturaient déjà entre 1 et 15 millions de dollars annuels au moment d’être rachetées par Homeaway.

Combien? aucune information n’a été publiée sur le prix payé par Homeaway.

Et après?

Homeaway poursuivra sans doute sa stratégie d’acquisitions et de diversification dans l’immobilier (achat-vente) de maisons de vacances et tentera probablement de sortir en bourse dès que la conjoncture économique lui sera favorable. En ce qui concerne les propriétaires de maisons de vacances il seront encore plus confronté à un casi-monopole et chercherons probablement à réduire leur dépendance en s’annonçant sur les quelques sites qui ne dépendent pas de Homeaway, comme Rentalia par exemple (dont je suis co-fondateur).

En ce qui concerne Rentalia et Toprural:

Nous avons à présent un concurrent encore plus fort qu’auparavent mais nous redoublerons nos efforts pour rester indépendants, pour continuer d’offrir aux voyageurs le site le plus complet pour trouver une maison de vacance au Portugal, en Espagne ou en Italie (Rentalia) ou des gîtes et chambres d’hôtes en Europe (Toprural), et pour continuer d’offrir aux propriétaires la manière la plus rentable d’obtenir des réservations. Pour se faire une petite idée à propos de la taille des entreprises : Homeaway emploie à présent 454 personnes dont 70 au sein de Homelidays, Toprural emploie 50 personnes, et Rentalia 16. Nous sommes beaucoup plus petits que Homeaway mais plus spécialisés (Toprural sur le tourisme rural), plus agiles, et notre croissance naturelle est nettement supérieure à la leur. À suivre…

Les marques comme mot clés de recherche

janvier 28, 2009

Depuis quelques temps, on remarque que de plus en plus de gens cherchent directement les marques sur Internet et moins les services que ces marques offrent. Certaines marques voient leur popularité augmenter sur internet tandis que les recherches de termes génériques baissent. Par exemple : les gens cherchent désormais moins le mot « annonces » (en rouge dans le graphique ci-dessous), que « le bon coin » (en rouge ci-dessous).
leboncoin-annonces-27jan09

Voir la comparaison « Le bon coin » et « Annonces (Google Trends, France)

Observations :

  • Construction de la marque : les utilisateurs apprennent le nom des portails et des sites qu’ils veulent utiliser. Ils vont de plus en plus souvent droit au but et font moins de recherches génériques.
  • Les barrières à l’entrée de nouveaux acteurs grandissent, à mesure que se renforcent les marques existantes.
  • La barre de recherche Google supplante la barre d’adresse : même si les gens connaissent la page web qu’ils veulent consulter, beaucoup la cherchent d’abord sur Google au lieu de taper son adresse url dans la barre d’adresse du navigateur.
  • Le pouvoir de Google se réduit : la hausse des recherches de marques réduit le pouvoir de Google d’orienter les visites vers les sites les mieux positionnés, naturellement ou via la publicité, sur les mots clés génériques.

Autres exemples :

  • Les recherches de « doctissimo » ont dépassé celles de « santé »
    doctissimo-sante-27jan09
  • « CDdiscount » est plus recherché que « CD »
    cdiscount-cd-27jan09
  • « Allocine » rejoint « Cinéma « allocine-cinema-27jan09
  • « Youtube » est plus recherché que « video« youtube-video-27jan09
  • En Espagne, Toprural est en passe de dépasser « turismo rural« toprural-turismorural-27jan09

Actualisation et autres exemples :

Vous avez d’autres exemples ou contre-exemples?

Adieu nom d’utilisateur !

janvier 13, 2009

Je te propose une réflexion autour d’un vieil ami : le nom d’utilisateur (ou username).

En résumé:

Hier – Héritage de l’ère pré-Internet:
nom d’utilisateur
= 1. identifiant unique de l’utilisateur
= 2. nom qui sera publié (alias ou pseudo)

Aujourd’hui – réseaux sociaux:
1. email = identifiant unique de l’utilisateur
2. prénom + nom de famille (facultatif) = nom à publier

Je crois que le nom d’utilisateur nous vient d’une autre époque, où on avait besoin d’un nom pour identifier de manière unique les utilisateurs. Aujourd’hui avec l’email, chaque utilisateur a déjà un identifiant unique, dont il se souviendra facilement, ce qui fait qu’il n’est plus nécessaire de s’en inventer un nouveau.

En outre, lorsqu’on demande à l’utilisateur de s’inventer un nom, on l’incite à s’identifier par un pseudo, au lieu de se présenter par son nom civil (par exemple sur delicious, où on m’a demandé de me choisir un nom d’utilisateur, je suis pacofranzo, pas françois, ni frans, ni françois derbaix). L’usage des pseudos ou alias rend alors presque impossible l’identification d’une personne sur ce site par les autres utilisateurs, ce qui est préjudiciable dans le cas des réseaux à dimension sociale, dont le but est justement de mettre les utilisateurs en contact.

En d’autres termes, sur le web comme dans la vraie vie :

  • « Bonjour, comment tu t’appelles? »
    et pas « Salut, quel est ton pseudonyme? »
  • « Bonjour, quelle est ton adresse email ? »
    et pas « Salut quel est ton identifiant ? »

Certains sites ont déjà abandonné le nom d’utilisateur
Voir la page d’inscription sur Facebook
Voir la page d’inscription sur Myspace
Voir la page d’inscription sur Amazon
– La nouvelle version de Toprural (bientôt en version bêta)

D’autres continuent à utiliser le nom d’utilisateur
Voir la création de compte sur delicious
Voir la création de compte sur Youtube
Voir la création de compte sur dailymotion
Voir la création de compte sur wikipedia
Voir l’actuelle création de compte sur Toprural

À l’avenir, je pense qu’on devrait assister petit à petit à la disparition du nom d’utilisateur au bénéfice du nom civil sur les sites qui veulent encourager la prise de contact entre utilisateurs. Sauf les sites pour qui la préservation de l’anonymat de leurs utilisateurs est un choix. Sur Toprural par exemple, nous allons faire l’expérience : sur la nouvelle version, il n’y a plus besoin de nom d’utilisateur.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Confusion entre les drapeaux et les langues

décembre 22, 2008

Certains sites Internet utilisent encore les drapeaux pour symboliser les langues. On a l’habitude de voir un drapeau français comme icône pour changer la langue de navigation d’un site vers le français, un drapeau espagnol pour l’espagnol, un drapeau allemand pour l’allemand, etc.:

  • SNCF: drapeaux-sncf-19dec08
  • Seloger: drapeaux-seloger-19dec08
  • Gîtes de France: drapeaux-gdf-19dec082
  • Homelidays: drapeaux-homelidays-18dec08
  • Abritel: drapeaux-abritel-19dec08
  • Rentalia.com (dont je suis actionnaire): drapeaux-rentalia-19dec081. Je n’ai pas encore réussi à convaincre Marta de ne plus utiliser les drapeaux.
  • Et beaucoup d’autres encore, surtout des sites de tourisme d’hôtels, de gîtes, de chambres d’hôtes, de maisons de vacances, etc.

Je crois que c’est une erreur, non seulement parce-que ce n’est pas correct (pays <> langue), mais surtout parce-que beaucoup d’utilisateurs d’une langue sont d’un autre pays que celui symbolisé par le drapeau.

Avec un drapeau français pour symboliser le français je risque de déranger les francophones de Belgique, de Suisse, du Québec, etc. Avec un drapeau allemand pour symboliser l’allemand j’oublie les Autrichiens et les Suisses germanophones. Avec un drapeau des Pays-Bas pour symboliser le néerlandais j’exclus les flamands. Avec un drapeau español pour symboliser l’espagnol j’oublie les 300 millions d’hispanophones d’Amérique Latine, pour qui le drapeau espagnol n’est pas leur symbole. Et j’en passe (le drapeau portugais laisse dehors le Brésil, le drapeau anglais laisse dehors les américains, irlandais, australiens, etc.).

L’inverse est aussi vrai: certains Français qui se reconnaîtront dans le drapeau français, parlent néanmoins une autre langue (comme certains alsaciens parlent allemand par exemple), de nombreux italiens parlent allemand, de nombreux espagnols parlent catalan, etc.

En résumé: drapeau = pays, pas langue

Pour symboliser une langue il est préférable d’utiliser son nom en toutes lettres dans la langue indiquée ou l’abréviation ISO correspondante, en minuscules (les majuscules s’utlisent pour les pays).

Quelques exemples de sites qui n’utilisent pas (ou plus) les drapeaux pour symboliser les langues:

  • Google.fr inclut l’option « Google.com in English »
  • Flickr en français inclut les options « 繁體�文 | Deutsch | English, etc. »
  • Skyrock inclut les options « Français | English | Deutsch, etc. »
  • Toprural (dont je suis actionnaire) en français inclut les options « Català | Deutsch | English, etc. »
  • Vinogusto (dont je suis actionaire) en français inclut les options « English | Español | Français, etc. »

¿Alors, drapeaux ou pas drapeaux pour les changements de langue?

Autres articles:

Quand le client n’est pas le roi

décembre 1, 2008

Dans le modèle client-fournisseur classique les choses sont claires : l’un paye (le client) et celui qui vend (le fournisseur) lui doit en retour le meilleur service possible. Le client est roi.

client-fournisseur

Dans le secteur publicitaire, le modèle est différent et cette règle ne s’applique pas. Le support publicitaire a des clients-annonceurs qui payent pour que leur publicité soit visible aux yeux du public. Là où les choses se compliquent, c’est que les intérêts des annonceurs et du public divergent. Le support doit faire un arbitrage entre la satisfaction de deux groupes de personnes aux intérêts distincts: ses annonceurs et son public, ses utilisateurs.

Que faire en cas de conflit d’intérêt entre ces deux groupes ? Qui doit-on satisfaire en priorité ? L’annonceur qui est le client et qui paye ou l’utilisateur qui profite gratuitement du support ?

annonceur-support-utilisateur

L’utilisateur prime, indépendamment de qui paie le service.

Le succès à long terme dépend de l’utilisateur, du public cible du support, et non de l’annonceur.

Le cas de la télévision : tout est bon pour faire de l’audience.

Prenons un exemple peut-être plus facile à comprendre : la télévision. Les chaînes vivent de la publicité des annonceurs. Pourtant, le facteur clé de succès c’est l’audimat, le public de la chaîne, qui pourtant regarde la télé gratuitement. Mais, plus une chaîne a d’audimat, plus elle aura d’annonceurs disposés à payer plus cher pour placer leurs publicités aux moments de plus grande audience. Sans audimat, pas de publicité, pas de rentrées d’argent.

Le cas de Toprural et la publication d’opinions non censurées

Dans le cas de Toprural, les propriétaires de gîtes et chambres d’hôtes sont les annonceurs. Ils payent un abonnement pour apparaître sur le site. Et beaucoup d’entre eux disent que ce sont eux qui nous font vivre et qu’en tant que tels, ils devraient être traités comme des clients-rois.

Mais, qui fait vivre ces gîtes et ces chambres d’hôtes ? Si Toprural ne leur apportait aucune visite, les propriétaires souhaiteraient-ils payer pour placer leur logement sur le portail ? Si nous sommes sûrs d’une chose depuis le début, c’est que nous devons nous efforcer de satisfaire les voyageurs.

Certains propriétaires nous posent la question suivante : « Pourquoi je payerais une publicité sur un site où je peux me faire descendre par le premier venu ? ». Ce à quoi nous répondons qu’une censure des opinions reviendrait à mécontenter le voyageur, c’est à dire leur client. Et si le client est insatisfait, au bout du compte, celui qui en pâtira, c’est le gîte ou la maison d’hôtes, et donc le propriétaire lui-même.

Pour nous c’est clair : la satisfaction de nos annonceurs-propriétaires passe par la satisfaction de nos utilisateurs-voyageurs.

On peut aussi le voir ainsi : les voyageurs viennent sur Toprural parce qu’ils savent qu’ils vont y trouver facilement un logement rural qui corresponde à leurs envies, avec des opinions d’autres voyageurs, non censurées. Les annonceurs payent Toprural parce qu’ils savent que les voyageurs utilisent le site. Sans voyageurs, aucun propriétaire ne payerait pour s’annoncer, et pas le contraire. Il est vrai aussi que s’il n’y avait aucun gîte sur le site, les voyageurs ne viendraient pas, mais ce point se règle facilement : il suffit de commencer par publier gratuitement des milliers de logements. Et de fait, c’est ainsi que Toprural a commencé en France avec des milliers de logements publiés gratuitement.

En conclusion, je dirais que c’est bien ce qui caractérise notre secteur : nous ne parlons pas de clients mais d’annonceurs et d’utilisateurs, de propriétaires et de voyageurs. Et le roi, c’est le client de notre client : l’utilisateur.

Toprural dans Le Journal du Net

novembre 14, 2008

Un excellent article de Baptiste Rubat du Mérac, à propos de Toprural, est paru hier soir dans Le Journal du Net:
TopRural : le tourisme « vert » à l’abri de la crise ?

toprural-le-journal-du-net
Même si 85% de notre chiffre d’affaires provient encore de l’Espagne (3 millions en Espagne pour un chiffre d’affaires total de 3,5 millions en 2008), nos efforts et nos investissements en France depuis 2005 commencent à se voir récompensés.

Autres articles sur Toprural: Toprural dans les médias

Créer son entreprise: le revers de la médaille

novembre 10, 2008

Suite à mon article « Créer son entreprise sans expérience« , certains ont souligné que se lancer dans cette aventure pouvait aussi comporter des moments difficiles et des sacrifices. Bien sûr, ils ont raison de rappeler que tout n’est pas toujours rose.

Photo de tetenica sur Flickr

Quand nous avons lancé Toprural, j’ai vécu pendant deux ans avec un salaire mensuel de 500€ et mon bureau était ma maison. Nous avons commencé à 2 dans une petite pièce de 8m². Après quelques mois, nous étions 3 et nous avons annexé la salle à manger. Deux ans plus tard, nous étions 6 à la maison et au moment où nous étions sur le point d’installer un poste de travail dans le salon, nous avons dit stop ! Et nous nous sommes décidés à louer un vrai bureau.

Être fauché: malgré mon salaire assez élevé dans mon ancien job, je n’avais que peu de besoins matériels. Nous nous sommes contentés d’une Lancia Y10 vieille de 8 ans, d’un appartement en location, nous mangions du poulet un jour sur deux, en alternance avec les spaghettis, et nous allions au camping à côté de l’hôtel où logeaient nos amis (bon d’accord, ça n’est arrivé qu’une fois).

Penser au projet 24h sur 24 : quand on se lance dans un projet d’entreprise, et encore plus quand on a son bureau à la maison, on pense à son projet tout le temps. Pour moi, un jour normal commençait par la première cigarette (j’ai arrêté depuis), devant l’ordinateur pour consulter mes statistiques de visites de la veille (sur un Nedstat gratuit), un œil sur les nouvelles (les inscriptions, les mails, etc.), et seulement après ce rituel, une douche rapide avant que n’arrivent les premiers au bureau. Pendant la journée, le travail monopolisait mes pensées, à tel point que je me rendais parfois compte, quand j’étais en famille, que je n’écoutais pas ce qu’on me disait. La nuit c’était pareil, je continuais à y penser et même à en rêver.

Une vie peu saine : Début 2001, un an après avoir commencé, j’avais arrêté de faire du sport, je fumais comme un chinois en faillite, j’avais grossi de 5 kilos (je ne m’en suis jamais débarrassés) et je prenais de la valériane pour pouvoir dormir.

C’était le revers de la médaille, en ce qui me concerne. Je pense que créer son entreprise est toujours difficile et affecte forcément la vie personnelle.

Si je devais résumer, pour un ami qui veut monter sa boîte, je lui dirais :

  • Mieux vaut savoir te contenter de peu et ne pas être trop attaché au luxe ou au salaire que tu as pu avoir avant
  • Assure-toi avant de te lancer d’avoir le soutien de ton partenaire et de ta famille, sous peine de rater ton projet ou ton couple
  • Fais du sport ! Ton entreprise est une course de fond : si tu ne peux pas te libérer deux heures par semaine, c’est mal parti
  • Arme-toi de patience : les premières années sont difficiles
  • Si malgré ces mises en garde tu es toujours motivé, c’est que tu es mordu ! Et dans ce cas, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que foncer.